AMA Ethereum France — Récap’

CoinEx French
5 min readMay 24, 2023

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Ethereum France est une association loi 1901 qui n’est pas une fondation. Ainsi, l’association n’est pas directement liée à la Fondation Ethereum. Cependant, l’association fait partie des rares entités que la Fondation Ethereum laisse utiliser la marque Ethereum dans son nom et le logo Ethereum dans son titre. Cela s’explique car historiquement les membres d’Ethereum France ont été présents dans la communauté Ethereum très tôt.

Ethereum existe depuis fin 2015 officieusement et officiellement depuis 2016.

L’histoire d’Ethereum France

Jérôme s’intéressait aux cryptos quand il était à la fin de ses études et ai tombé par hasard sur le WhitePaper de Bitcoin. Le projet de créer une monnaie sans banque centrale a résonné en lui. Il avait pas mal de cartes graphiques et aimait bien construire ses PCs. Logiquement, il a décidé de miner du Bitcoin dès 2013, avec beaucoup de cartes graphiques. Cette époque est la même que celle qui voit arriver des hardwares dédiés, des FPGA, des machines optimisées pour le minage, puis les ASICs, qui sont des circuits encore plus optimisés pour le mining. Comme il ne pouvait pas miner beaucoup de bitcoins il a cherché à savoir si il ne pouvait pas miner d’autres cryptomonnaies.

C’est ce qui l’a amené vers Ethereum en 2015, au moment du lancement du réseau en juillet 2015. Le moment tombait bien car il avait des cartes graphiques et il y a une nouvelle blockchain qui lui permet de miner. C’est aussi comme cela qu’il a souhaité rentrer en contact avec les membres de la communauté française qui s’intéressait également à ce sujet. Assez rapidement, il a organisé des meetups pour faire découvrir comment écrire un smart-contract, comment maintenir un noeud, comment maintenir un mineur et expliquer tout ce qu’il est possible de faire grâce au protocole Ethereum. Voici donc ce qui a amené la création d’Ethereum France, qui à l’origine s’appelait Asseth, et du site Ethereum France qui a été lancé en parallèle par un des membres qui traduisait des articles techniques, qui publiait des actualités sur ce qu’il passait sur le réseau et qui annonçait aussi les rencontres organisées 1 à 2 fois par mois.

Un premier contact avec le reste de l’écosystème international a eu lieu à Devcon 2, en Septembre 2016 à Shangai. Lors de cet évènement, les membres fondateurs d’Ethereum France ont pu rencontrer la Fondation Ethereum, les Core Developpeurs, les fondateurs de start-ups basées sur Ethereum et les fondateurs de Consensys. À partir de ce point de contact, Ethereum France s’est lancé dans l’organisation d’évènements plus importants. Tout d’abord, ETHcon à Paris qui était une conférence organisée en partie en collaboration avec une société chinoise spécialisée dans l’évènementiel qui était très active suite à la conférence de Shangai. Chaque année qui a suivi, Ethereum France a organisé une conférence qui s’appelle EthCC. Cette année a lieu la sixième édition d’EthCC. Cela fait donc 7 ans qu’Ethereum France organise un évènement annuel autour d’Ethereum et de la blockchain en général. À savoir qu’en 2017 il y avait plein de panels sur le lancement de Dfinity et, malgré le fait que l’agenda d’EthCC ne soit pas encore publique, plusieurs talks au sujet de Cosmos, de Tezos, et d’autres blockchains sont prévus. Il y a “ETH” dans le nom de la conférence mais cet évènement reste très ouvert car l’organisation accueille plusieurs protocoles partenaires. L’esprit est de partager la technique et imaginer tous les possibles grâce à la technologie des chaînes de blocs.

La vision du Président d’Ethereum France au sujet des évolutions d’Ethereum passées, présentes et futures

Chaque année, il semblerait qu’il y ait des narratives qui émergent. Nous pouvons identifier des grandes tendances au fur et à mesure des évolutions du protocole Ethereum. En 2017, nous imaginions que nous allions créer des “applications instoppables” (“unstopable applications”). Ethereum était la seule blockchain qui permettait de créer des contrats intelligents. Une limite était présente, à savoir la taille des blocs. Tout le monde se posait des questions et 2017 était plutôt une année de prospective au sujet des possibilités infinies qu’offre cette technologie. Il y avait déjà une tendance qui commençait à se dessiner au sujet d’un “Settlement Layer”, c’est-à-dire que plutôt que de faire de la livraison contre paiements qui serait différée dans le temps parce que les actifs ne vivent pas complètement dans la blockchain, si nous mettons tout dans la blockchain alors à ce moment-là il est possible de tout livrer en même temps que nous payons. Ce n’était pas encore de la DeFi mais presque. Il n’y avait pas beaucoup d’applications.

2018 a été la grande année des ICOs. Tout le monde avait compris l’intérêt de se financer via la blockchain en émettant des jetons et en leur conférant une utilité. L’émission de ces jetons a explosé durant un moment d’euphorie pour qu’ensuite, fin 2018 et début 2019, le cycle haussier se termine. Cela a donc poussé les fondateurs de projets à innover et à trouver d’autres applications pour ces jetons. C’est ce qui a en partie donné naissance à tout l’écosystème de la Finance Décentralisée qui est apparu dans les années 2019 et 2020. Il y avait déjà en 2018 et 2019 des essais autour des NFTs, CryptoKitties notamment mais nous manquions d’un écosystème suffisamment large et suffisamment influant sur les réseaux sociaux pour pouvoir commencer à initier une forme de culture. Cela est arrivé un petit plus tard avec le boom des NFTs en 2021 et 2022. Les NFTs n’arrêtaient pas de défrayer la chronique, des nouveaux artistes s’intéressaient au sujet et des gens riches qui avaient gagné beaucoup d’argent grâce à la crypto qui souhaitaient mettre en valeur ces artistes. Le point culminant selon lui a été la vente du NFT de Beeple pour plusieurs millions d’euros. Depuis 2022, l’écosystème continue d’émerger et de se renforcer.

L’avenir, selon Jérôme, réside dans le développement de solutions de mise à l’échelle, que ce soit des solutions types “Zero-Knowledge” mais aussi des “Optimistic Rollups”. Ces solutions apportent une couche manquante à Ethereum afin d’aller chercher des applications à destination du grand public. Pour autant, les applications à destination du grand public était matures en amont. Nous arrivons donc à une période où un plus grand nombre de personnes vont utiliser Ethereum sans même le savoir. Par “application à destination du grand public” il suggère tous les projets qui tokénisent des actifs de la vie réelle. Donc tous les actifs physiques qui peuvent avoir des jumeaux numériques dans la blockchain afin de bénéficier d’une utilité étendue et qui dépasse leur existences physiques. Les principaux secteurs concernés selon lui sont ceux de la mode, des objets de collection, le gaming et de la traçabilité.

Il envisage pour l’avenir un renforcement des solutions développées ces dernières années afin d’aller chercher des utilisateurs en dehors de l’écosystème blockchain et qui ne sont pas intéressés par la technologie. Ces utilisateurs vont commencer à percevoir la valeur ajoutée à travers les applications qui sont désormais à leur disposition. Grâce à une création de portefeuilles facilitée et un onboarding agréable, il est enfin possible pour le grand public d’accéder à cette révolution numérique qu’est la blockchain.

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