Derrière le Web3 : liberté, vie privée et sécurité, et lutte contre les monopoles
Ces dernières années, parallèlement à l’avancée de la technologie blockchain, le “Web3” est devenu un concept de plus en plus populaire. Cependant, que signifie exactement le Web3 et quel impact aura-t-il sur nos vies numériques ? Aujourd’hui, nous allons explorer les principales caractéristiques du Web3, en partant du statu quo du Web2.
Pourquoi avons-nous besoin du Web3 ?
Avec l’évolution constante de l’internet depuis le début du 21e siècle, l’accès à l’internet est devenu presque universel. Dans le même temps, l’essor des plateformes de médias sociaux comme Twitter et Facebook signifie que les gens ont dépassé le modèle de service “en lecture seule” du Web1 pour entrer dans le Web2, qui est en lecture-écriture. En d’autres termes, dans l’ère du Web2 dans laquelle nous nous trouvons actuellement, les utilisateurs peuvent non seulement naviguer sur des sites d’information, mais aussi produire leur propre contenu, par exemple en publiant des images et des textes sur les médias sociaux. Aujourd’hui, les utilisateurs ne sont pas seulement des visiteurs d’informations publiées sur Internet, mais aussi des créateurs de contenu.
Bien que le Web2 ait considérablement enrichi nos expériences numériques, ses défauts sont devenus de plus en plus évidents au fil du temps. De la censure toujours plus stricte des contenus sur les plateformes de médias sociaux aux fréquentes violations de données, en passant par la prise de pouvoir de géants tels que Meta et Google, le Web2 est confronté à de nombreux défis, et les utilisateurs aspirent à un environnement en ligne libre et sûr, ce qui a déclenché l’apparition du Web3.
Caractéristiques du Web3
Contrairement au Web2 centralisé, le Web3 est décentralisé et s’attaquera aux problèmes cachés et aux points douloureux du Web2. Les principales caractéristiques du Web3 peuvent être résumées par trois mots clés : liberté, vie privée et sécurité, et anti-monopole.
Liberté
À l’ère du Web2, les utilisateurs sont souvent confrontés à des restrictions, qui peuvent prendre la forme d’une censure de la plateforme ou d’une gouvernance de la communauté. Presque toutes les plateformes centralisées de médias sociaux, y compris Twitter, Instagram et YouTube, examinent le contenu publié par les utilisateurs. Les plateformes ont le pouvoir de supprimer des messages et d’interdire ou même de suspendre définitivement les comptes des utilisateurs, ce qui signifie que le contenu que nous avons travaillé si dur à produire peut disparaître en un instant.
Comme nous l’avons mentionné précédemment, le Web3 est un monde décentralisé qui s’appuie fortement sur les réseaux de chaînes de blocs (blockchains). En tant que grands livres distribués sécurisés et immuables, les blockchains peuvent être utilisées pour stocker toutes sortes d’informations, qui ne peuvent pas être supprimées ou modifiées arbitrairement. Cela signifie également que les utilisateurs possèdent et contrôlent tous les contenus qu’ils ont créés dans le Web3. En d’autres termes, le Web3 fournit un environnement dans lequel les internautes pourraient jouir d’une véritable liberté d’expression et de création, sans avoir à s’inquiéter de la censure exercée par des plateformes ou des institutions centralisées.
Vie privée et sécurité
Dans le Web2, les informations et les données des utilisateurs sont stockées sur des serveurs centralisés gérés par des plates-formes. En d’autres termes, les données sont détenues et contrôlées par les plates-formes qui gèrent tous les serveurs, plutôt que par les utilisateurs individuels. Le stockage centralisé des données rend les informations personnelles facilement accessibles. Par exemple, les données des utilisateurs peuvent être compromises pour diverses raisons, telles que des violations de données causées par des attaques de serveurs ou des entreprises qui vendent des informations sur les utilisateurs. De plus, de nombreuses plateformes cherchent à faire des profits en utilisant les données des utilisateurs. Par exemple, certaines accèdent à notre historique de navigation pour générer des publicités personnalisées, ce qui nous prive pratiquement de toute vie privée.
Nous disons souvent que le Web2 est en lecture-écriture. Selon cette logique, le Web3 serait en lecture-écriture. La protection de la vie privée a toujours été une priorité lors du développement du Web3, qui met l’accent sur la souveraineté des données, permettant aux utilisateurs d’être véritablement propriétaires de leurs données.
Grâce à la technologie blockchain et aux algorithmes cryptos, les utilisateurs doivent fournir une vérification cryptée de leur identité numérique pour accéder à leurs données, ce qui garantit la sécurité des informations. En outre, le Web3 utilise le stockage distribué pour stocker les données des utilisateurs sur plusieurs nœuds, au lieu d’un serveur centralisé. Une telle structure distribuée permet non seulement d’éviter les failles de sécurité causées par les attaques de serveurs, mais aussi de protéger les données des utilisateurs contre l’accès non autorisé et la divulgation par des plates-formes centralisées.
Anti-monopole
Aujourd’hui, même si les utilisateurs peuvent générer du contenu et devenir des créateurs de contenu, les plateformes détiennent encore tout le pouvoir et exercent un contrôle absolu. Par exemple, des dizaines de milliers de YouTubers tirent des revenus de leurs vidéos, mais c’est YouTube qui contrôle le trafic des utilisateurs et la distribution des revenus. C’est pourquoi les plateformes sont aux commandes : elles peuvent publier de nouvelles règles ou ajuster le flux de trafic des utilisateurs à leur guise.
Contrairement au Web2, le Web3 est régi par des organisations autonomes décentralisées (DAO), ce qui permet aux utilisateurs et aux communautés d’être autonomes. Dans une DAO, chaque membre ayant contribué à la communauté dispose d’un droit de vote et peut participer au processus décisionnel de l’organisation. Les DAO utilisent des contrats intelligents pour exécuter les décisions, automatiser la gestion, garantir l’équité et la transparence, et empêcher la centralisation du pouvoir.
Conclusion
Imaginez une vie numérique rendue possible par le Web3 : dans ce cyberespace véritablement libre et décentralisé, les utilisateurs sont propriétaires de leurs données, ce qui change fondamentalement la façon dont nous interagissons avec l’internet. Bien que le Web3 n’en soit qu’à ses débuts, le marché a vu un nombre croissant d’applications basées sur le Web3. Nous sommes convaincus que le Web3 occupera le devant de la scène dans les décennies à venir.