Ethereum — The Merge arrive— Et après ?
Introduction
Le protocole Ethereum subit aujourd’hui une transition longue et compliquée pour devenir un système beaucoup plus robuste et puissant.
Bientôt, l’état post-fusion autorisera les retraits, de sorte que les personnes qui viennent juste de commencer à épargner pourront le faire.
Sinon, il y a aussi ces intéressants extras fonctionnalités à plus long terme que Vitalik et l’équipe Ethereum veulent faire. Par exemple, il y a un projet qui rendra la personne qui proposera un bloc plus imprévisible et le but de cela est de se protéger contre les attaques DOS. Ainsi, avec ce système, vous ne serez pas en mesure de savoir qui va créer le prochain bloc jusqu’à ce que le bloc soit publié. Cela donnera à Ethereum une propriété de sécurité puissante où, par exemple, si quelqu’un est un attaquant et veut empêcher la création de blocs, cette personne ne sait pas qui attaquer.
Après La Fusion, nous passerons également à un monde où Ethereum confirme les blocs dans un seul emplacement (single slot).
Qu’apportera le Proof-of-Stake après The Merge ?
Il y a beaucoup de choses à faire concernant le Proof-of-Stake et l’une des prochaines étapes sera de rendre les rollups beaucoup moins chers. Après La Fusion, l’objectif est également d’augmenter la quantité d’espace que nous avons, avoir une sorte de confirmation plus rapide, de sorte qu’Ethereum pourrait avoir non seulement une plus grande mise à l’échelle, mais aussi une latence plus faible et au moins pouvoir obtenir un certain degré de confirmation que votre transaction a été incluse.
L’objectif principal est de faire d’Ethereum un système beaucoup plus facile à mettre à l’échelle. Aujourd’hui, Ethereum peut traiter 15 à 20 transactions par seconde et l’Ethereum post-post-Fusion, y compris les rollups et le sharding, du moins selon les calculs, va traiter 100 000 transactions par seconde. Ethereum prévoit également de permettre aux gens de vérifier les blocs Ethereum et même d’être un validateur sans avoir des centaines de gigaoctets sur votre disque. Améliorant son caractère décentralisé.
Ensuite, Etherem tentera de réduire l’espace qu‘il est nécessaire de posséder sur un disque dur afin de simplifier le protocole Ethereum au fil du temps et de ne pas obliger les nœuds à stocker l’entièreté de l’historique.
“La différence entre le Bitcoin et l’Ethereum est que les Bitcoiners considèrent que le Bitcoin est achevé à 80%, mais les Ethereans considèrent que l’Ethereum est achevé à 40%” — moi, dans une interview à un moment donné.
Ah sacré Vitalik! Pourvu que The Merge se passe bien 😌
Vitalik estime qu’il peut dire qu’Ethereum sera à 55% complet après The Merge.
L’achèvement de la transition vers La Fusion implique des changements profonds
Ces changements profonds ne signifient pas seulement que seules les personnes qui écrivent du code doivent s’en préoccuper, mais il faudra un changement dans la façon dont les gens pensent au protocole Ethereum et conçoivent les propriétés qu’Ethereum fournira.
Politique monétaire
Le passage de PoW à PoS va diminuer les émissions de cinq millions par an à cette sorte d’équation mathématique bizarre : 166 * sqrt(total_deposits) par an. Si un million de ETH sont stakés pendant une année, alors il y aura 166 000 ETH émis cette année-là. S’il y a 100 000 ETH stakés, alors 1,66 million d’ETH seront créés. Ainsi, dans tous les scénarios cela diminue beaucoup l’émission d’ETH. Le montant d’ETH émis n’est plus fixe et devient beaucoup réduit qu’il ne l’était auparavant.
Modèle de sécurité
Le modèle de sécurité évolue lui aussi. La preuve d’enjeu est beaucoup plus sûre que la preuve de travail, mais elle présente des inconvénients. Ce concept de faible subjectivité (weak subjectivity) est l’un des principaux compromis. C’est quelque chose dont nous avons beaucoup parlé et les chercheurs d’Ethereum ont déjà construit beaucoup d’outils autour de la mesure.
L’échantillonnage de disponibilité des données (Data Availability Sampling — DAS) est l’idée que vous pouvez littéralement faire fonctionner une chaîne de blocs sans avoir besoin d’un seul nœud pour traiter l’ensemble de la chaîne. C’est quelque chose qui, du point de vue de la chaîne de blocs, est très fascinant et époustouflant, mais qui, du point de vue plus large des systèmes distribués, relève du bon sens. Personne ne songerait à construire une version de Bittorent où tout le monde devrait télécharger tous les films, mais c’est ainsi que fonctionnent les chaînes de blocs.
L’objectif d’Ethereum est de combiner la distribution que l’on observe dans les réseaux peer-to-peer, où différentes parties du réseau sont responsables de différentes parties des données, avec les propriétés de sécurité offertes par les chaînes de blocs.
Accès à l’historique des secondes couches (L2)
Beaucoup de dApps construites sur Ethereum ont historiquement reposé sur cette hypothèse qu’en utilisant le protocole web3, vous pouvez utiliser des choses comme l’accès à l’historique, consulter les journaux des logs et consulter les transactions directement. Donc être capable d‘obtenir l’histoire complète de tout ce qui vous concerne et qui s’est passé via une dApp. C’est quelque chose qui a été vrai dans l’histoire d’Ethereum mais qui ne le sera plus. Et la raison pour laquelle ce ne sera plus vrai, c’est à cause de l’EIP-4444. Fondamentalement, avec cette mise à jour, l’EIP-4444, Ethereum se dirige vers un monde où cette fonction d’accès, de restauration et de récupération de toute l’histoire d’Ethereum ne sera plus une sorte d’exigence fondamentale d’un nœud Ethereum. Les gens apprécient la mise à l’échelle et si nous voulons la mise à l’échelle ainsi que la décentralisation, c’est-à-dire la capacité de faire fonctionner les nœuds facilement, alors vous ne pouvez tout simplement pas exiger des nœuds qu’ils stockent ce type de données qui ne cessent de croître. Il existe des alternatives.
Il existe de nombreuses façons très sûres et très décentralisées de stocker l’historique qui n’impliquent pas que chaque nœud d’Ethereum doive stocker l’historique. Il y a donc des protocoles de deuxième couche comme The Graph, des choses qui sont faites par les gens du Portal Network et il y a aussi des gens qui essaient de télécharger une partie de l’histoirique d’Ethereum sur Bittorent.
Il existe de nombreux moyens alternatifs d’accéder à l’historique, mais le protocole Ethereum lui-même n’en est pas directement responsable.
Conclusion
Toutes les étapes prévues après La Fusion sont conçues pour faire d’Ethereum un système beaucoup plus puissant, un système beaucoup plus robuste, un système beaucoup plus sûr et même un système beaucoup plus décentralisé. Mais c’est une transition longue et compliquée. Il y a beaucoup de choses qui se passent et chacune de ces étapes a une équipe associée, donc beaucoup de travail doit être fait.
Lorsque vous regardez ce qu’Ethereum essaie d’accomplir, vous vous rendez compte que le protocole essaie de remplir ce rôle de couche de base sécurisée (layer base protocol), mais en essayant de le faire de telle manière qu’il a les fonctionnalités nécessaire pour être suffisamment sécurisé et puisse servir aux développements des projets que les gens souhaitent développer dessus. Cela implique l’ajout de nouvelles fonctionnalités et donc davantage de travail.
