Inde : Le futur champ de bataille des crypto-actifs
Depuis le début de la semaine, de nombreux événements importants se sont produits. Tout d’abord, suite à la démission de l’ancienne Première ministre britannique Liz Truss, le n° 10 de Downing Street a accueilli Rishi Sunak, le premier Premier ministre britannique d’origine asiatique. Le Premier ministre indien a pris ses fonctions à un moment de crise, alors que le pays est en proie à des difficultés tant économiques que politiques.
Il est intéressant de noter que Sunak a publiquement exprimé une préférence pour BAYC, parmi les nombreux projets NFT, et les portefeuilles multi-crypto. En avril dernier, il a proposé de faire du Royaume-Uni un centre mondial pour les technologies cryptos. Il s’agit d’une nouvelle favorable pour le marché des cryptomonnaies. Selon les données de CoinEx, une bourse de crypto distinguée, le prix du bitcoin a atteint 20 000 $, tandis que le prix de l’Ethereum a atteint 1 500 $.
Outre ses commentaires controversés sur les cryptomonnaies, l’origine indienne du nouveau Premier ministre britannique a également suscité des discussions sur le marché. Le pays s’étant développé ces dernières années, l’Inde est considérée par beaucoup comme un cheval noir dans le nouveau paysage mondial. L’Inde est le deuxième pays le plus peuplé du monde, et plus de 65 % de sa population a moins de 35 ans. Ces dividendes démographiques ont apporté des opportunités de croissance à l’ensemble du pays. Bien que les régulateurs du pays aient vacillé sur les cryptos, le marché indien des cryptomonnaies est en plein essor.
Par exemple, le cofondateur de Polygon, Sandeep Nailwal, un crypto entrepreneur d’une certaine renommée, est d’origine indienne. Wazirx, qui a été racheté par Binance en 2019, est également originaire d’Inde. En outre, de nombreux fondateurs de projets sur le marché des cryptomonnaies viennent d’Inde ou sont d’origine indienne, notamment le fondateur de Nord Finance, Amarnath Reddy, les membres de l’équipe fondatrice de Persistence et le fondateur de MoHash, Arun S Devarajan.
Bien que le marché sache désormais que le Web3 pourrait être une tendance majeure de la crypto à l’avenir, personne ne sait où cette tendance aura lieu. Selon nous, l’Inde est la destination la plus probable pour Web3. En tant que prochain pays avec un énorme dividende démographique, l’Inde est devenue un lieu d’importance stratégique pour de nombreuses sociétés de crypto. Par exemple, le cofondateur de Binance, Yi He, a déclaré qu’il se concentrerait sur les projets Web3 sur le marché indien. En outre, la Near Foundation et Meta (anciennement Facebook) ont également pris des mesures. Selon des statistiques incomplètes, 11 sociétés NFT ont établi leur siège en Inde.
En parlant de faire du crypto business en Inde, la réglementation est un sujet inévitable. En 2019, les autorités indiennes ont rédigé une loi qui interdit toutes les formes de crypto-actifs privés. Par la suite, en 2021, le gouvernement indien a déclaré que les crypto peuvent être considérées comme des biens privés, mais qu’elles doivent être réglementées de manière appropriée.
En 2022, le gouvernement indien a officiellement annoncé son intention de taxer les transactions en crypto. Le pays imposera une taxe de 30 % sur tout revenu provenant du transfert de crypto-actifs et d’actifs numériques virtuels. En outre, les bourses indiennes prélèveront un impôt retenu à la source (TDS) de 1 % sur les actifs crypto. En outre, le gouvernement a également déclaré qu’il élaborerait un régime complet d’impôts indirects pour les actifs crypto, qui permettrait d’éviter toute perte de revenus pour le Trésor public en raison de l’ambiguïté entourant la véritable nature de ces actifs.
Pendant ce temps, le gouvernement n’a jamais cessé de réglementer les sociétés de crypto-monnaies. En août dernier, la direction indienne de l’application des lois a déclaré qu’elle allait mener une enquête anti-blanchiment sur WazirX car elle soupçonne la plateforme d’avoir participé à une affaire de blanchiment d’argent portant sur plus de 350 millions de dollars. Deux jours plus tard, les avoirs bancaires des dirigeants de l’entreprise ont été gelés. Par la suite, au moins 10 bourses de crypto-monnaies ont fait l’objet d’une enquête des autorités indiennes.
On peut dire que, bien que les actifs crypto soient populaires dans le pays, le gouvernement indien a fait preuve d’une grande prudence à cet égard. En outre, le gouvernement est également connu pour sa corruption, ce qui constitue un fossé insurmontable pour les investisseurs étrangers et les entreprises qui envisagent de faire des affaires en Inde.
Bien sûr, on pourrait dire que la réglementation n’est pas un problème puisque les actifs crypto sont décentralisés. Cependant, après que Tornado Cash a été sanctionné par le gouvernement américain, tous les praticiens de la crypto comprennent maintenant que les organisations centralisées sont toujours aux commandes. Cela dit, nous devons aller de l’avant en nous appuyant sur les sacrifices consentis par nos prédécesseurs.
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